« Depuis que les FUNGI sont FUNGI, ils apportent des changements « à la racine »

Merlin Sheldrake

La racine… Les ancêtres, le monde souterrain, l’humus… C’est souvent ce que nous font visiter en premier les champignons, quand on voyage avec eux.

Un peu comme si on percevait le monde à travers leur point de vue. Comme si nos sens fusionnaient avec leur système, et que ce système de navigation révélait l’intérieur de nos « disques durs. »

Pour beaucoup de personnes qui viennent me voir avec l’intention de s’élever spirituellement, les champignons leur font visiter d’abord leurs peurs terrestres et souterraines, l’ici bas, les multiples facettes de l’humanité, les racines boueuses et obscures.

Je leur pose la question avant : pourquoi voulez-vous vous élever ? Est-ce que vous voulez mettre quelque chose à distance, au fond ?

Aimez-vous vos racines ? Votre égo ? Votre mental ? Votre cul ?

Tout ça fait partie de nous. Si nous les mettons sous le tapis, ou dans des boîtes étiquetées « Attention, mauvais ! », nous les verrons apparaître partout.

Les champignons nous montrent ce qui a été mis en déni.

C’est comme prendre un sérum qui ferait remonter tout ça à la surface.

C’est d’une efficacité redoutable, pour faire la paix avec tout ce qui dégoûte en soi ou dans sa lignée.

Les champignons ne sont ni bons, ni mauvais, ils jouent sans cesse à rééquilibrer les polarités. Ce sont eux même qui rééquilibrent les forces dans la nature. Ils font de même avec les humains.

Si nous les laissons nous emmener, ils nous feront rire de nos parts les plus honteuses , nos peurs les plus archaïques, dans un jeu, une danse. Dans les ramifications de leur point de vue, ils nous font toucher l’universel, que tout ça existe dans l’humain depuis toujours, et que le choix d’incarner l’une ou l’autre facette s’offre à nous à chaque instant.